Applaudissements

Premier quart de finale de l’euro. C’est assez curieux, mais désormais, dans les stades, on applaudit les attentats. Après l’attaque de l’aéroport d’Istanbul et ses quarante quatre morts, les autorités footballistiques semblent avoir renoncé à faire respecter une minute de silence. C’est sans doute devenu trop difficile, alors on dit aux gens : applaudissez.

Or applaudir, c’est « manifester sa joie et son approbation ». C’est exulter, remercier, encourager. C’est crier bravo. Utiliser ce geste de contentement pour rendre hommage aux victimes m’apparaît comme un contresens. À quand la suggestion faite au public d’accueillir une victoire dans un silence de mort ?

applaudir

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Bruno Serignat

Je me souviens d’un temps (celui de l’ancien parc des Princes vers 1955-1960) où on n’exécutait des minutes de silence que pour les événements ayant un rapport direct avec le sport (la disparition d’un champion, par exemple) puis on a commencé à introduire la politique : notamment avec les attentas de l’OAS durant la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, il est impossible de trouver un consensus pour un événement, fut-il un horrible attentat (comme on a pu le constater dans les écoles de la banlieue parisienne à l’occasion du massacre du Bataclan). Alors, on applaudit les “minutes de silence” en espérant ainsi qu’on n’entendra pas les opposants ou les perturbateurs : erreur car ceux-ci apprendront bien vite à siffler plus fort que les applaudissements…

annick.c

En Italie, on applaudit le mort lors des cortèges funèbres. C’est un hommage au défunt.
Pour mémoire on vit une foule applaudir les obsèques de jeunes victimes d’un tremblement de terre ( une école écroulée) du temps de Berlusconi.
La mémoire me jouant des tours, je sais plus ni la date, ni la ville.

annick.c

vérifications faites: avril 2009 L’Aquila
( applaudir aux, pardon)